LA GARDEUSE
de Marc Chouppart
Illustration Julie Chapallaz http://www.juliesalami.com/
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Un conte cruel.
Victor est confié, dès sa naissance à une « gardeuse d’enfants » despotique et cruelle. Sa mère qui travaille à la grande ville ne peut pas s’en occuper. Quand l’histoire commence, Victor a cinq ans. Les jeux sont interdits. Les punitions quotidiennes et les abus fréquents. Victor grandit sous la surveillance d’une famille d’ogres. Le mari de la « gardeuse » leur fille et plus tard le copain de la fille persécutent Victor. A l’école l’institutrice et sa règle noire tourmente également l’enfant. Il passe sept longues années dans la terreur et le silence. Personne ne peut l’entendre. Mais Victor a un trésor secret et des alliés. Une grand-mère, Une araignée et une bille bleue.
Comme l’enfant de cinq ans dont Bruno Bettelheim parle dans sa “Psychanalyse des contes de fées”, j’ai repris à mon compte sa réaction quand sa mère lui a lu “Jack et le tueur de géants”. « Maman, les géants, ça n’existe pas. » et avant que sa mère ait pu répondre de façon rassurante, il reprend : « Mais il y a les grands et ils sont comme les géants. ».
J’ai fait mienne la phrase du psychanalyste : « …du haut de ses cinq ans il comprend le message réconfortant du conte : bien que les adultes puissent être expérimentés comme des géants effrayants, un petit garçon malin peut l’emporter sur eux ». Comme lui j’ai été réconforté par l’idée qu’un petit garçon puisse l’emporter sur Les grands.
Ce texte a déjà fait l’objet de plusieurs lectures publiques avec la compagnie l’Imparfait.http://www.limparfait.org/